De nouvelles expo, quelques publications et des appels à projet à vous partager.
Depuis le 18 septembre c’est une nouvelle exposition permanente que vous pouvez découvrir à La Cité des sciences et de l’industrie, à Paris. Intitulée « Bio-inspirée, une autre approche« , elle entend montrer à quel point le vivant est une source d’inspiration essentielle. Les organismes qui le composent ont développé des savoir-faire pour se protéger, s’adapter à leur environnement, résister aux changements. Aussi le public est-il immergé dans trois écosystèmes différents (un récif corallien, une mangrove et un sol forestier avec son jardin en permaculture), pour découvrir le biomimétisme, une démarche scientifique respectueuse du vivant et qui s’en inspire pour imaginer un monde plus durable et harmonieux.
Conçue en partenariat avec le Ceebios, centre d’études et d’expertises en biomimétisme, cet espace ne manquera pas de revenir sur les neuf principes du fonctionnement de la vie tels que définis par le « cahier des charges du vivant » guidant la démarche bio-inspirée. De quoi montrer à quel point humains et non-humains sont à la fois interdépendants et dépendants d’une planète viable…
On reste à Paris avec une autre exposition qui va débuter le 24 octobre prochain si le virus le veut bien… Proposée cette fois-ci par la Fondation Cartier pour l’art contemporain, elle s’articule autour d’un film du cinéaste Artavazd Pelechian : fruit d’une commande passée en 2005 par la Fondation Cartier et le ZKM Center for Art and Media Karlsruhe, La Nature sera présenté en miroir d’une œuvre historique du réalisateur, Les Saisons, ode au monde paysan réalisée en 1975. Pour les organisateurs, cette exposition « permet de mettre en lumière cet artiste majeur du septième art, encore trop méconnu du grand public, et de rendre justice à une œuvre lyrique aux accents parfois prophétiques« .
A travers cette oeuvre, le cinéaste qui travaille toujours en noir et blanc observe une nouvelle fois la précaire cohabitation des communautés humaines avec leur environnement, un thème central dans son oeuvre. « Glanées sur internet, la plupart des images qui constituent ce film sont des témoignages fragiles tournés avec des moyens amateurs au cœur de la nature et de ses secousses, qui régulièrement bouleversent ces communautés. Éruptions volcaniques, tremblements de terre, tsunamis constituent ainsi la trame visuelle du film et sont mis en regard d’images de paysages naturels grandioses. Véritable élégie visuelle, le film dresse le constat sans appel de la supériorité de la nature, force implacable capable de surpasser toute ambition humaine. Le cinéaste semble ainsi nous rappeler que l’espèce humaine ne sortira pas victorieuse du désordre écologique qu’elle a créé » explique le site de la fondation. On espère qu’il sera aussi possible de visiter l’expo virtuellement, n’est-il pas ? 🙂
En attendant, quitte à être sous l’eau ces jours ici autant plongé, via votre écran, dans l’ivresse des profondeurs proposée jusqu’au 17 novembre par Laurent Ballesta sur ARTE. Si vous aspirez à un monde de silence, de calme, de solitude, c’est au fond des mers et des océans que vous le trouverez donc. Le biologiste et photographe sous-marin y est resté confiné pendant vingt-huit jours, dans cinq mètres carrés, afin de découvrir les trésors méconnus de la Méditerranée.
De quoi s’imaginer avec un autre masque le temps d’une virée sous-marine…
… Et poursuivre avec un jeune podcast intitulé Baleine Sous Gravillon, créé en mai dernier à la fin du confinement par le journaliste Marc Jomords. Entièrement consacré à des êtres vivants étonnants, connus ou méconnus, il propose un voyage dans le monde du vivant, de la baleine à la bactérie. Objectif ? Mieux comprendre pour mieux défendre.
Dans le dernier épisode, le journaliste part à la rencontre de Cyrielle Houard, instructrice de plongée, membre de l’association Lords of the Ocean. Elle a plongé avec de nombreuses espèces de requins. Elle se bat pour faire évoluer les mentalités sur les requins, des animaux injustement détestés et redoutés, alors qu’ils sont des animaux apex, essentiels et passionnants. Petit rappel : les populations de requins ont chuté de 90% par endroits; 30 espèces sur 500 sont en voie d’extinction et 200 sont menacées, selon l’UICN.
A ne manquer sous aucun prétexte dès dimanche 4 octobre : une vie sur notre planète, film très attendu de Sir David Attenborough, sur Netflix. le célèbre naturaliste britannique, reconnu pour son engagement et la force de son récit, a décidé depuis peu de lever le voile sur ce qui ne tourne plus rond. Tout en insistant sur les solutions annonce-t-il.
A noter : son arrivée sur Instagram a été très remarquée, preuve s’il en est que le message est plébiscité.
Ne loupez pas en ce début octobre la sortie du 140ème numéro du magazine de la LPO, l’Oiseau Magazine. Au menu : un dossier sur les actions mises en place par la LPO et ses associations locales pour permettre l’accès aux personnes en situation de handicap. Un focus sur le biomimétisme et sur l’exposition dont je vous ai parlé en introduction de ce billet, un reportage sur l’œdicnème criard, un oiseau ligérien au plumage totalement mimétique avec le sable tapissant le lit du fleuve. Une ballade sur les bords du Verdon…
Faites passer le message : l’association du Réseau des “Sites Rivières Sauvages” lance la première édition de son programme pédagogique Graines de Rivières Sauvages sur le thème du land art. Les enfants et les jeunes habitant à proximité d’une rivière labellisée “Site Rivières Sauvages” pourront découvrir leur joyau et devenir de véritables ambassadeurs ! Avec un programme qui s’adresse aux établissements scolaires et aux centres de loisirs, de la maternelle au lycée, l’association entend faire de ces jeunes générations des ambassadeurs et ambassadrices de leur rivière sauvage.
Aussi cette première édition va-t-elle insister sur le land art, ou l’art de créer dans et avec la nature. « Les participants sont invités à pratiquer le land art au bord de la rivière. Une approche pédagogique complète pour observer la nature, comprendre et connaitre son environnement, respecter et protéger les rivières sauvages ! Les réalisations sur chaque « Site Rivières Sauvages » seront rassemblées et valorisées, elles serviront de support à l’écriture d’un conte sur les Rivières Sauvages qui sera édité sous forme de livre avec les photographies des œuvres land art. Chaque établissement recevra gratuitement un exemplaire. »
Si vous souhaitez participer, attention : clôture des inscriptions le 15 octobre 2020 !
Beau week-end à toutes et tous !
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