2021, l’heure des contes ?

Rien de tel qu’un peu de temps loin des écrans et près de ses proches (distanciés !) pour faire le point en fin d’année. J’espère que vous en avez profité autant que nous, car ici nous avons décoré la maison, confectionné nos cadeaux, cuisiné comme on aime, papoté avec joie et rêvé au vent des possibles ; nous nous sommes promenés dans les bois gelés, nous avons écouté les chouettes et les renards à la nuit tombée tout en songeant sans trop réfléchir aux lendemains à venir en 2021…

L’heure des contes a sonné

Aussi voulais-je pour ce premier billet de l’année vous partager tous mes voeux de douceur et de sérénité : que cette année soit surtout riche des leçons de 2020 ! Quand on y pense en effet, la réalité de ces derniers mois de vie en temps de pandémie dépasse la fiction par de nombreux aspects. Elle nous invite à réfléchir à la façon dont nous nous racontons des histoires, à nos fabulations, à ces fameux récits qui tissent nos croyances et bercent nos réflexes quotidiens.

Prenez cette expérience en forêt que je vous partageais en décembre dernier : mes craintes et blocages sont intimement liés à des récits profondément enfouis dans mon inconscient. Ce dernier est ainsi façonné de peurs et d’idées pré-conçues qu’il faut identifier et questionner avant d’y voir l’opportunité de créer de nouveaux repères.

Aussi observe-t-on de plus en plus de réflexions et d’initiatives qui visent aujourd’hui à créer ces nouveaux repères, à réhabiliter une autre vision du vivant, de notre rapport aux animaux, aux arbres, à l’économie et qui par là même raisonnent avec les questions soulevées au grand jour par 2020 : ne sommes nous pas dans le faux, avec cette idée de l’homme tout puissant, persuadé qu’il est en mesure d’assumer ses démesures ? Que son inventivité technologique le sauvera ? Qu’il y aura des solutions coûte que coûte ?

A force d’informer sur l’urgence écologique, de relayer les mauvaises nouvelles, de jouer malgré soi les cassandres sans voir arriver le sursaut nécessaire dans la société et les décisions politiques courageuses à la hauteur des enjeux, se tourner vers l’art et la fiction, vers le roman ou le film d’action sont autant de voies utiles pour tenter de faire passer le message…

L’axis mundi est une connexion entre le ciel et la terre, entre le divin et le matériel. Les corps des deux danseuses fusionnent et évoluent entre terre et ciel, dans une quête d’élévation physique et spirituelle le long d’un fil invisible. Le film, réalisé au sommet d’une montagne de Peyragudes sur la verticalité d’une barre de pole dance, vise à exprimer la vision de « l’axe du monde » de son réalisateur, Patrick Foch.


2020 ne fut pas vaine

Reste que le réel rattrape aujourd’hui nos meilleures fictions : effets du changement climatique, catastrophes naturelles de grande ampleur, incendies géants, cyber-attaques, pandémie mondiale, menaces sur les démocraties (invasion du Capitole à Washington !), etc… Il nous faut bien comprendre : nous ne sommes plus ni dans un film, ni dans un roman apocalyptique ni dans un mauvais rêve. Il est temps d’atterrir, de se réveiller, et d’enfiler ces costumes de super-héros que nous aimons tant pour nous y mettre pour de vrai. Au boulot les griots !

Preuve que tout est possible : la pandémie a réussi à reléguer au second plan les priorités économiques. L’économie mondiale s’est arrêtée, les flux aériens ont été stoppé, il a fallu s’entraider, développer de nouveaux réseaux de solidarité… Certes les gros acteurs ont continué à s’enrichir, mais avec la balle de la santé mise au centre du jeu, nous avons la preuve que la forteresse n’est pas infaillible et qu’il est possible de bousculer ces codes de l’anthropocène qui aujourd’hui menacent une bonne partie de la vie sur terre.

Pour assurer notre survie, c’est bien cette question de la santé qu’il va falloir préserver, en l’englobant plus largement encore dans une compréhension de ses composants globaux. Notre santé dépend de la santé du reste du vivant, la santé de nos sociétés repose sur la santé de la planète, sur les équilibres du vivant qui se sont tissés bien avant notre arrivée sur terre. S’il y a bien un conte à narrer aujourd’hui, c’est celui de notre assurance vie 😉

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